Union de Quartiers Buclos Grand-Pré - Meylan

INTÉRÊTS DES JARDINS FAMILIAUX EN VILLE

Evidemment, c'est d'abord la satisfaction de cultiver ses légumes soi-même, en espérant garantir une certaine qualité alimentaire par l'adoption des principes de culture biologique (pas ou peu de pesticides, utilisation privilégiée des engrais organiques, fumier, compost…).

Au travers de l'activité de jardinage proprement dite, le jardin répond à un besoin d'être en contact avec la nature, surtout pour les personnes habitant des immeubles collectifs. Chacun est soucieux de l'aspect de sa parcelle. Chaque année on voit de plus en plus de fleurs qui se mêlent aux légumes, association non seulement agréable à l'œil, mais parfois utile, par exemple les œillets d'Inde éloignent les nématodes des tomates. De façon collective, on est soucieux de l'intégration paysagère au sein du quartier. Dans notre règlement intérieur, nous bannissons tout objet hétéroclite, tels que les serres plastiques, les récipients divers pour récolter l'eau... Par ailleurs, les jardins sont partiellement masqués derrière une haie champêtre diversifiée.

Le jardinage, c'est le moyen de casser le rythme trépidant de la vie moderne en ville, en retrouvant le rythme lent des saisons, les moments où il faut planter, récolter. Cette éducation est notamment essentielle pour les jeunes enfants.

Enfin les jardins familiaux créent du lien social. Ici se côtoient plus de dix nationalités, de toutes générations. La cabane et la fontaine sont des lieux d'échange, de convivialité, de transmission. Le concept de la cabane unique est génial, on ne saurait que le conseiller pour d'autres jardins collectifs en cours de création, au lieu de multiplier les petites maisonnettes souvent peu esthétiques. En venant chercher ses outils ou en remplissant son arrosoir, on parle bien sûr de la pluie et du beau temps, du film ou du match d’hier au soir et du dernier-né qui pèse 3 kg 640 !

Chaque année à l'automne, une demi-journée de travaux collectifs est organisée, qu'on dénomme "corvée", mais qui est un moment sympa dans la communauté du jardin. On taille les 300 m de la haie, on évacue les 30 m3 de branchages accumulés toute l'année, on brasse le compost collectif, on épand des copeaux de bois (résidus de taille d'arbres) dans les allées. C'est aussi une bonne occasion pour apprendre à se connaître, surtout lors du grand casse-croûte qui succède aux efforts, où chacun fait découvrir ses recettes et spécialités culinaires.
Travaux collectifs 2008
Travaux collectifs 2005
Travaux collectifs 2004
Travaux collectifs 2003

Enfin la situation des jardins au cœur d'une ville de près de 20 000 habitants est originale en France. Environ 80 % des jardiniers habitent les quartiers voisins dans un rayon de 1 km ; ils peuvent venir sur place en quelques minutes, à pied ou en vélo, pour entretenir leur parcelle, cueillir légumes ou fleurs ou simplement se détendre.

Page modifiée : 19/03/2010 23:02