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Le panier du jardinier (suite)
Tu n'avais pas l'intention de travailler pour des prunes. Tu trouvas donc des trucs à la noix pour mettre du beurre dans les épinards et, à force de vendre tes salades, tu tiras les marrons du feu. Quand nous eûmes assez d'avoine, le radis noir de la paroisse nous maria. Après nous être gardés une poire pour la soif, nous avons eu des rejetons blonds comme les blés, des petits bouts de chou roses comme des radis, qui poussent comme des champignons et que je soigne aux petits oignons.
Hélas, depuis que tu as pris un coup sur la calebasse, pour t'être fendu la pêche aux dépends d'une patate que tu croyais bête comme chou, tu es mou du bulbe..... un vrai légume. C'est la guigne maintenant que tu ne vaux plus une cacahuète. Il faut vraiment que je sois beurrée comme un coing pour pouvoir te le dire, mais les carottes sont cuites. Je ne te raconterai pas des salades, tu ne te referas jamais la cerise. Tu sucres déjà les fraises et tu vas bientôt manger les pissenlits par la racine.
Mon pauvre chou, j'en ai vraiment gros sur la patate !!!!
Fleur des champs
Fin
D’après la “Gazette du jardinier”
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