LE PIGEON RAMIER

C’est un oiseau que vous pouvez voir ou  apercevoir et même entendre tous les jours.  C’est le plus gros colombidé  reconnaissable grâce à sa grande taille, ses couleurs vives, les tâches blanches qu’il porte chaque côté du cou et sur les ailes.

Il ya deux types de populations.
Celle du Nord de l’Europe  migratrice franchissant les Pyrénées, ou on les appelle les palombes, pour hiberner et qui subit une très forte pression de chasse. De ce fait elle connait une forte diminution de population.
Pour s’en rendre compte allez au col de Organbidexka prés de Pau, haut lieu de la migration de tous les oiseaux d’Europe, passereaux, rapaces cigognes etc. Il y le col loué par la L.P.O où tous les ornithologues  se rendent pour faire des comptages et en face le col des chasseurs installés dans leur cabane louée à l’année. C’est un spectacle déprimant, d’un côté les protecteurs et de  l’autre les massacreurs (j’y étais)

Celle de l’ouest  de Europe est erratique ou sédentaire comme nos spécimens de Meylan elle voit sa population se maintenir voire progresser.
Nos pigeons forment des couples fidèles installent  leur nid dans les peupliers qu’ils défendent à grands coups d’ailes quand un intrus -  en particulier les pies - s’approche trop.
Ils élèvent deux petits mâles et femelles deux à trois par an en fonction de la disponibilité des ressources de nourriture Les jeunes sont nourris avec du lait fabriqué dans le jabot des parents (liquide riche en protéines et glucides.). Par rapport aux pigeons domestiques leur développement est plus lent et ils sont nourris plus longtemps que les autres. Si vous avez le temps vous pourrez voir les petits et leurs parents se restaurer ensemble tout proche de nous
Que mangent-ils d’ailleurs : ils sont herbivores raffolent de glands et de grosses graines et consomment des baies. S’ils restent chez nous c’est d’une part qu’ils trouvent tout ce qu’il leur faut et d’autre part qu’ils se sentent  en sécurité
Dans le quartier les seuls problèmes possibles sont les orages et les coups de vent qui peuvent faire tomber les nids, les chats, voire un faucon pèlerin ou un autour des palombes dont le ramier est la proie favorite et puis  il y a l’homme pour qui ce pigeon  est un gibier

Dominique Barnet