L'Écho en ligne n°59 langue des signes

05/12/2014
 

 

 

Nous avons débuté la Langue des signes...

Ou plutôt, l'apprentissage de la Langue des signes.

Pourquoi donc nous direz-vous ?
Par curiosité intellectuelle. Par sens de l'autre. Par ouverture d'esprit...
Aussi parce que l'atelier est proposé par l'UQBGP donc aisément accessible en termes d'horaires et de coût.
Et depuis le mois de septembre, nous nous réjouissons de rejoindre nos cours chaque vendredi.
Mais pourquoi donc, nous direz-vous encore ?
Déjà, pour l'enthousiasme et le professionnalisme évident de notre animatrice Karima.
Ensuite… parce que le groupe est vraiment très sympa, réunissant ados et adultes avec une même envie d'apprendre.
Surtout, la Langue des signes demande et aiguise (ce que nous n'imaginions pas au départ ...) des compétences multiples.
L'esprit de synthèse par exemple. Oubliées les circonvolutions superfétatoires ! Il faut aller à l'essentiel dans la communication.
La précision est aussi requise : pensez que "pharmacie", "nu" et "chocolat" se signent -surtout pour les novices que nous sommes - presque de la même façon. Seul un détail fait la différence.
Si certains signes sont - une fois connus bien sûr - complètement logiques et emprunts de bon sens, la gestuelle nécessaire est extrêmement subtile.
D'ailleurs, les ados ont une bien meilleure dextérité fine : rien n'est perdu pour autant pour les adultes, il paraît que cela s'acquiert avec l'entraînement. Espérons !
Si Karima est très vigilante (professionnelle, on vous dit) sur la précision de nos signes, nos méprises sont l'occasion de bien des fous rires.
D'ailleurs, nous redoutons un petit peu notre première rencontre avec des personnes déficientes auditives : il y a fort à parier que nos maladresses nous amèneront à "dire" des absurdités... Nous compterons alors, avec une bonne dose d'humilité, sur leur clémence et un grand sens de l'humour réciproque.
De toute façon, la Langue des signes ne peut être qu'une communication vraie. Car paradoxalement, elle demande énormément "d'écoute" mutuelle et cela passe forcément par le regard et beaucoup d'attention à l'autre. Et cette "écoute" fait du bien.
Enfin les sourds et malentendants, qui n'ont pas ou plus la faculté du son oral et/ou de l'ouïe, sont quasiment obligés de s'adapter à notre monde d'entendants. A titre individuel, n'est-il pas intéressant de se mettre de temps en temps à la place de l'autre ? De faire l'effort, à notre tour, de nous adapter ?
Esprit de synthèse, sens de la précision, humilité, ouverture à l'autre, adaptation : quand nous vous disions que la Langue des signes demande et aiguise des compétences multiples et ... bien nécessaires.
Si nous ajoutons les rires et la bonne ambiance de l'atelier, il est fort probable que vous compreniez maintenant pourquoi nous sommes devenus des adeptes !

 


 

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