On savait que les Meylanais tenaient à leurs espaces verts et que les enfants du quartier s’étaient découverts une passion pour la biodiversité en voyant gambader deux écureuils sur les pelouses de leur école, ils l’avaient écrit dans les colonnes de l'Écho en ligne. La réunion du 28 janvier en Mairie avait pour un double objectif, en dire plus sur la gestion communale différenciée des espaces verts, ses principes, ses objectifs et apporter des témoignages de copropriétés ayant déjà tenté des expériences dans ce sens. Car les temps changent, on gère désormais les espaces verts avec une vision plus naturaliste. 14 copropriétés ont répondu présent.

La nature dans la ville ! Un peu beaucoup ou pas du tout.
La mairie de Meylan a fait son choix depuis des années : « raisonnablement ». C’est la gestion « différenciée » une doctrine, des méthodes et des rythmes qui ont l’avantage d’être plus économiques, plus respectueux de la biodiversité, plus soucieux de la santé des techniciens et des habitants du quartier. Cela conduit à classer et à entretenir les zones vertes en cinq classes de gestion adaptées à leur nature autant qu’à leur usage social. Cette classification s’étend de la zone horticole paysagère très entretenue, représentée par le parc du Bachais avec des zones périphériques comme l'Espace Naturel Sensible de la Taillat où on laisse faire la nature qui n’est jamais « laide » ou « sale » soulignons-le au passage.

C’est ce que François Carrier, nouveau responsable du pôle développement durable à la Mairie de Meylan, s’était donné pour ambition d’expliquer pour convaincre les 35 habitants des quartiers Buclos Grand Pré et des Béalières qui avaient répondu à l’invitation conjointe de Mme Hours, élue chargée du cadre de vie, dont on connaît la conviction pour le dialogue et de l’Union de quartiers Buclos Grand Pré (la commission environnement). En fait, les participants pour la plupart d’entre eux étaient déjà convaincus de l’intérêt de la chose, comme l’ont prouvé leurs interventions soulignant au passage quelques entorses à la doctrine perpétrées sur le domaine public et qu’il faudra corriger d’un commun accord entre les services techniques et les riverains.

C’est ce que l’UQBGP a illustré en mettant en évidence les expériences tentées dans certaines copropriétés de la ZAC Buclos grand Pré pour favoriser la renaissance et l’épanouissement de fleurissement naturel, primevères, bugles, orchidées etc. trop souvent éradiquées par des tontes précoces ou trop rases qui transforment les pelouses en paillasson quand l’été arrive.

Il a été bien souligné que la lutte contre les ravageurs passait par la présence de prédateurs naturels que sont les insectes auxiliaires, les oiseaux, les chauves-souris grandes consommatrices de moustiques à la condition que ces espèces atteignent une densité suffisante grâce à des facilités d’habitat et de nutrition et qu’elles soient capables de concurrencer les produits phytosanitaires bientôt retirés de la vente. Une information scientifique a été faite concernant l’intérêt du lierre, ce mal aimé qu’il faut savoir gérer pour ses vertus en abandonnant des préjugés d’un autre âge.

Il reste de passer du consensus à l’acte, c’est-à-dire à donner une continuité de biodiversité à cette fameuse trame verte et bleue (les ruisseaux à ciel ouvert) partagée entre l’espace public, celui concédé par bail amphytéotique aux copropriétés sur lequel la Mairie conserve un droit de regard et les parcs privatifs. Le tout dans le respect du Plan local d’Urbanisme municipal et bientôt métropolitain, qui il faut le savoir, a classé dans notre quartier un nombre important de zones vertes. Pour que cette trame chère aux Meylanais soit jointive et diversifiée donc propice à la biodiversité, il a été proposé aux copropriétés représentées par leurs conseils syndicaux et commissions espaces verts de tenter ou d’amplifier des expériences de gestion différenciée sur une partie de leur domaine avec le soutien et le conseil conjoint de la municipalité et de l’UQBGP. Un groupe de suivi est déjà mis en place, il prépare aussi une sortie de printemps pour la visite de l'Espace Naturel Sensible de la Taillat, et des aménagements des digues de l'Isère par le Symbhi. Par ailleurs, il anime un atelier nature avec l’école Grand Pré Buclos ;
Tous les élus de quartier et du Service technique ainsi que son responsable espace verts sont venus saluer la démarche participative, ce qui augure bien d’une méthode de gestion consensuelle de notre patrimoine vert.

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