L'Écho en ligne n°120 arbres

02/02/2024
 

 

La feuille de “Aux arbres Citadins!”

Des arbres face au réchauffement climatique :

(1er) les souffrants

Nous assistons à une marche vers le nord de la végétation méditerranéenne.
Certains arbres sont en grande difficulté du fait des canicules et des sécheresses successives.
Ils nous sont familiers et pourtant souffrants dans notre quartier, en voici quelques-uns :

- L'épicéa ( Picea abies) , qui couvre une partie de la Chartreuse et présent discrètement dans la vallée, n’a plus vraiment sa place

- Le Hêtre ( Fagus sylvatica), aussi très présent en montagne et que l’on retrouve dans les parcs et espaces verts, est à certains endroits un miraculé.

- Les bouleaux ( Betula verrucosa) pour les mêmes raisons dépérissent , ils ont animés nos espaces verts des années 70, protégés par d’autres espèces contre le soleil du sud et de l’ouest, il peut encore survivre.

- Mais plus tristement, les chênes pédonculés ( Quercus robur ou pedunculata), lorsqu’ils ont été entourés de béton et de bitume, surexposés au soleil, beaucoup sur notre commune n’en peuvent plus. Ils mettent plusieurs années voir dizaine d’années à périr.

- Les érables planes ( Acer platanoïdes) se portent mal s’il sont trop isolés.

- Les érables sycomores ( Acer pseudoplatanus ) souffrent un peu moins.

- Les merisiers (Prunus avium )qui aiment tant la lumière à l’orée des bois voient leur écorce fine craqueler puis brûler. ( les cerisiers à fruit aussi d’ailleurs).
- Les saules blancs, vieux habitués de notre campagne, s’ils sont proches des fossés et de l’eau, survivent, mais gare aux travaux qui les assèchent.

- Les peupliers noirs ( Populus nigra) , si leur enracinement est profond , se battent bien et font une ombre bénéfique pour les autres espèces.

 Les tilleuls ( Tilia cordata) vont assez bien, mais craignent les coups de soleil sur le tronc et n’aiment pas les sols trop argileux ou compactés.

- Les frênes ( Fraxinus excelsior ) se battent contre une maladie mortelle ( la Chalarose)

Les arbustes qui les accompagnent ont aussi des difficultés , ils sont là pour maintenir une température et une humidité supportables ; Ils limitent les coups de soleil sur les troncs.
Heureusement, certains vont nettement mieux, ils sont là depuis longtemps amenés par l’homme ou vivant discrets ou trop envahissants.

Un des plus critiqués et pourtant souvent utile c’est le robinier ( Robinia pseudoacacia) . Il a su s’accommoder des sécheresses et des sols pauvres, dans certaines haies il protège les végétaux moins vigoureux que lui, mais attention, il sait coloniser et dominer.

Toutes ces espèces vont beaucoup mieux si elles vivent en boisements denses ou en larges haies. Leur implantation naturelle le long des fossés (anciennes limites cadastrales) leur assure l’humidité venant de la chartreuse ou de l’Isère.
Elles se protègent mutuellement des coups de soleil et maintiennent une humidité et une température encore acceptables.
Car l’eau souterraine ou visible, ne manque pas à Meylan, c’est leur chance et notre chance, ne gâchons pas cet atout essentiel.

La prochaine fois nous parlerons ( 2eme) des résistants.


 


 

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